Titre : L’infini
+ un.
Auteur : Amy
Harmon.
Éditeur : Robert
Laffont – Collection R.
Nombre de
pages : 421.
Résumé :
« Superstar internationale, Bonnie Rae Shelby a tout
pour elle : l’argent, la beauté, la gloire et... l’envie d’en finir avec la
vie. Finn Clyde, lui, n’est rien, n’a rien, à part son intelligence et son
cynisme à toute épreuve. Il ne demande qu’à avoir sa chance. Un acte de
compassion et quelques coïncidences plus loin, et voilà ce garçon et cette
fille que tout oppose engagés dans un périple qui pourrait aussi bien les
transformer que les anéantir. »
Mon avis :
L’intrigue – Tout
commence lorsque Bonnie, une jeune starlette adulée aux États-Unis, fuit son
dernier concert et tente de se jeter du haut d’un pont. Clyde passe à ce
moment-là et la sauve in extremis. Épuisée par un système qui la ronge, Bonnie
va décider de suivre le bel inconnu dans son voyage de Boston à Las Vegas, et
avaler avec lui les kilomètres dans sa vieille Chevrolet.
J’avais adoré Nos
Faces cachées, j’étais un peu plus dubitative sur La Loi du cœur, et du coup j’étais à la fois impatiente et réservée
sur cette lecture, d’autant qu’il s’agit pour l’instant du dernier livre d’Amy
Harmon traduit en français. En plus, je ne suis pas particulièrement friande
des road trips. Mais celui-ci, je m’y suis cramponnée comme à une bouée en
pleine tempête.
Dès les premiers chapitres, l’atmosphère est assez
particulière. L’histoire commence en effet par une nuit brumeuse, sur les bords
d’un pont. Il y a une aura assez mystérieuse qui m’intriguait. Et je me
demandais aussi comment Bonnie, une jeune femme qui – en apparence – a tout ce
qu’elle pourrait désirer, peut en arriver à vouloir se suicider d’une manière
aussi brutale.
Mais contrairement à Nos
Faces cachées, que j’avais dévoré en un après-midi, j’ai vraiment pris mon
temps avec ce titre. Je suis plutôt une lectrice vorace et impatiente mais ici,
j’avais vraiment envie de franchir étape par étape le chemin de Bonnie et Finn,
de me laisser imprégner par chaque nouvelle péripétie, de vibrer avec eux. Leur
road trip dure environ une semaine, et je pense que j’avais besoin ici de
prendre mon temps pour mieux absorber cette histoire. Et ça m’a vraiment
réussi. Je voyais les personnages s’enfoncer de plus en plus, et je me
demandais vraiment comment ils allaient faire pour s’en sortir.
Les personnages –
Je n’ai pas toujours compris les réactions de Bonnie, notamment au début de
l’histoire. Mais en en apprenant un peu plus sur son passé, j’ai mieux cerné
son caractère et sa vision des choses, même si je ne les partageais pas
toujours, son histoire est assez bien plantée pour que je ne transpose pas sur
elle mes propres réactions et émotions. Bonnie est vraiment un personnage
complexe qu’il faut parvenir à appréhender et anticiper.
Je me suis en revanche beaucoup retrouvée en Finn Clyde. Il
a ce besoin de tout rationnaliser, de ce réfugier dans des certitudes
mathématiques comme dans un cocon, et cette manière de se laisser surprendre
par ses propres sentiments. Il est dans une découverte de lui-même et dans une
faiblesse face à ce qu’il va ressentir petit à petit qui m’ont beaucoup
touchée, et auxquelles je me suis énormément identifiée.
Leur duo fonctionne vraiment bien, parce que Clyde est la
force tranquille qui oblige Bonnie à se poser, et Bonnie est celle qui va
amener une forme de folie dans la vie de Clyde, le poussant à sortir de sa zone
de confort pour s’ouvrir aux autres en même temps qu’à lui-même. C’est vraiment
un couple puissant.
Le style – J’aime
tellement l’écriture d’Amy Harmon. Elle a cette capacité à rendre poétique des
mots très simples, n’use pas de fioritures ou de tournures alambiquées, et
pourtant il y a une vraie musicalité dans son style et un rythme constant. Elle
fait partie de ces auteurs qui sont devenus pour moi des valeurs sûres, aux côtés
desquels je sais que je vais passer un bon moment, rire, pleurer, parce qu’ils
transmettent énormément d’émotion à travers leurs mots.
Conclusion : Un presque coup de cœur pour ce road trip sur les
traces de Bonnie et Clyde, avec d’amusantes allusions à leurs célèbres
homologues, qui vous tiendra en haleine jusqu’aux dernières lignes.
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