jeudi 30 mars 2017

Phobos, de Victor Dixen.

Titre : Phobos.
Auteur : Victor Dixen.
Éditeur : Robert Laffont – Collection R.
Nombre de pages : 433.


Résumé :
« Six prétendantes d’un côté. Six prétendants de l’autre. Six minutes pour se rencontrer. L’éternité pour s’aimer. Ils sont six filles et six garçons, dans les deux compartiments séparés d’un même vaisseau spatial. Ils ont six minutes chaque semaine pour se séduire et se choisir, sous l’œil des caméras embarquées. Ils sont les prétendants du programme Genesis, l’émission de speed-dating la plus folle de l’Histoire, destinée à créer la première colonie humaine sur Mars. Léonor, orpheline de dix-huit ans, est l’une des six élues. Elle a signé pour la gloire. Elle a signé pour l’amour. Elle a signé pour un aller sans retour. Même si le rêve vire au cauchemar, il est trop tard pour regretter. »

Mon avis :
L’intrigue – Autant vous prévenir tout de suite, je suis beaucoup moins emballée par cette saga que la plupart de la blogosphère. Et par pitié, ne me clouez pas sur place !
J’étais vraiment très tentée par cette saga, j’en ai entendu énormément de bien, et je dois avouer que le concept de base est vraiment bon. Même moi qui ne suis pas vraiment amatrice de science-fiction, on était ici dans une idée que je trouvais vraiment originale, et je me demandais vraiment ce qu’allait pouvoir donner ce mélange de télé-réalité et de conquête de l’espace.
Alors ça n’a pas été une mauvaise lecture, mais plusieurs fois j’ai reposé le livre parce que je m’ennuyais un peu. L’histoire met vraiment beaucoup de temps à décoller (sans mauvais jeu de mots). Parfois, on a un événement qui nous scotche, et je me disais que ça allait enfin commencer. Mais en fait non, ça redescend tout de suite et on repart dans des pages un peu plus fades. En fait, ma lecture s’est apparentée à des montagnes russes : j’étais de temps en temps au fond du trou, avec une faible envie de continuer ma lecture, et le chapitre suivant il se passait quelque chose de vraiment intéressant qui me collait à mes pages. C’est surtout cette irrégularité qui m’a gênée dans ma lecture, d’autant qu’on sent très vite que l’histoire est très riche, et offre énormément de possibilités de rebondissements qu’on aimerait voir arriver plus vite.
Les personnages – J’ai eu un peu de mal avec la plupart des personnages. Dans une grande majorité, je trouve que leurs tempéraments sont trop poussés à l’extrême et qu’ils deviennent trop clichés, et du coup souvent, leurs réactions ne me paraissaient pas du tout naturelles.
Ce que j’ai vraiment aimé en revanche, c’est le fait qu’on nous dise dès le départ que chaque personnage a un secret (comme une déformation, un passé lourd, etc.), mais qu’on nous laisse vraiment le suspense et que les révélations ne viennent pas trop vite. Alors forcément, c’est très frustrant, car je préfère vous prévenir tout de suite, vous n’aurez pas toutes les réponses à la fin du premier tome. Mais plus que l’intrigue, c’est vraiment cet aspect qui me donne envie d’aller piocher mes réponses dans le tome 2, de les découvrir un à un de manière plus poussée, de savoir en quoi consiste leur « tare ».
Je ne me suis pas sentie d’affinité particulière avec Léonor même si j’aime assez ce personnage, mais davantage pour Mozart, qui m’a beaucoup touchée et me semble être le plus honnête des douze prétendants à destination de Mars. J’aime aussi beaucoup Marcus, même si on ne l’a pas encore tellement découvert. Mais j’ai envie d’en savoir plus sur lui.
Le style – Je pense que j’ai surtout eu un souci avec l’écriture de Victor Dixen. C’est vraiment rare que je fasse un tel blocage avec une plume, mais là j’ai eu beaucoup de mal avec le rendu de ses dialogues. La façon dont les personnages s’exprimaient manque cruellement de réalisme. On sent que parfois leurs répliques ne sont là que pour donner des informations manquantes au lecteur, mais ça ne s’insère pas tellement dans l’ensemble de la conversation, et là encore ça n’est pas réaliste du tout. Les répliques manquaient pour moi beaucoup de naturel, et du coup je ressentais trop les artifices de l’auteur, ce qui m’a empêché de pleinement adhérer à l’histoire. Mais en dehors des dialogues, les passages narratifs sont eux plutôt bien construits, et je n’ai pas eu de problème particulier.


Conclusion : Quelques faux-pas selon moi, mais un concept de base qui m’intéresse et un suspense bien entretenu, qui me donnent envie d’aller lire la suite.

lundi 27 mars 2017

Livre Paris 2017 : j'y étais !

Bonjour à tous,
Aujourd'hui se clôture l'édition 2017 de Livre Paris, et bien évidemment, j'y étais.
Je vous parle donc aujourd'hui de cet événement. J'y suis allée toute la journée du samedi, et le premier constat, c'est qu'une journée pour tout faire, c'est un peu court. Mais cette année, pas trop le choix, puisque j'y allais avec mon copain qui n'avait pas des horaires simples pour le boulot.
J'ai été moins dépensière que prévu, et ne suis revenue qu'avec (seulement) 10 livres.
J'ai d'abord pu rencontrer Marie Rutkoski, qui m'a dédicacé The Curse, qui est d'ailleurs ma lecture en cours. Et j'ai profité de mon passage sur le stand de Lumen pour me prendre Alive de Scott Sigler et The Memory Book de Lara Avery, qui me tentait depuis très longtemps.
Direction ensuite le stand Robert Laffont pour Victor Dixen, que mon copain souhaitait beaucoup rencontrer aussi, et avec lequel nous avons discuté un petit moment.
Petit pause dans l'heure du midi où on en a profité pour se promener un peu à travers les stands. J'ai trouvé Winter de Marissa Meyer et The Mortal Instruments, tome 1, de Cassandra Clare, chez PKJ. Je suis tombée complètement par hasard sur Charlotte Bouquet et ai donc acheté Là où tombent les anges, qui traînait dans ma whish list.
Puis direction Milady pour rencontrer Jojo Moyes, qui m'a dédicacé son dernier titre, Sous le même toit. J'y ai aussi acheté La dernière impératrice de Daisy Goodwin et Tribulations d'une fan de Jane Austen de Laura Viera Rigler.
On est ensuite passés à la conférence "Les jeunes adultes prennent le pouvoir", dédiée à l'essor de la littérature young adult, avec Victor Dixen, Stéphane Michaka et Marie-Lorna Visconsin. C'était tellement intéressant que j'ai craqué pour le livre de cette dernière, Le Projet Starpoint, qui m'avait déjà intriguée de par sa couverture sublime. Et mon copain a craqué pour Cité 19 de Michaka, que je compte bien lui piquer !
Sinon, plein de petits goodies : un carnet Livre Paris, des marques-pages, un ex-libris, des dessous de verre, et des tote bags.
Nous avons aussi rencontré certains auteurs sans nous faire dédicacer de livres comme : Amélie Nothomb, Leïla Slimani, David Foenkinos, Rainbow Rowell, Louis Bodin, Angélique Barbérat, et d'autres que j'oublie.
Une journée bien chargée, mais dont nous sommes tous les deux ressortis très satisfaits.

jeudi 23 mars 2017

Hopeless, de Colleen Hoover.

Titre : Hopeless.
Auteur : Colleen Hoover.
Éditeur : France Loisirs.
Nombre de pages : 504.

Résumé :
« Sky a dix-sept ans et vit avec sa mère adoptive Karen. Elle a passé toute sa scolarité à la maison et sent au fond qu’elle n’est pas tout à fait comme les autres. Pourtant cette année elle doit aller au lycée pour finir ses études. Elle y rencontre Dean Holder. Ce garçon la trouble et l’attire, sans qu’elle sache pourquoi. Sky est déstabilisée, d’ordinaire elle est incapable d’émotion, qu’a donc Dean qui la bouleverse ? Et pourquoi pense-t-il la connaître ? Quel lien y a t-il entre eux ? »

Mon avis :
L’intrigue – À 17 ans, Sky a toujours vécu dans une sorte de cocon, suivant sa scolarité à domicile, n’ayant chez elle accès ni à la télévision, ni à internet ou au téléphone. Seulement, l’université approche, et pour se constituer un meilleur dossier, Sky supplie sa mère, Karren, de l’inscrire dans un lycée pour son année de terminale, où elle pourra suivre des activités extrascolaires qui valoriseront son dossier. Elle rencontre par hasard Holder, et sa réaction lors de leur premier contact est pour le moins… surprenante. Confrontée à la réalité du lycée et à ce personnage mystérieux, Sky va découvrir beaucoup de choses sur le monde, mais surtout sur elle-même.
Alors autant vous le dire tout de suite, cette critique ne sera qu’un long monologue en mode « fangirling ». J’ai A.D.O.R.É. cette histoire. Et pourtant, je n’ai pas toujours été très fan de ce qu’a pu faire Colleen Hoover, y trouvant des histoires qui m’ont emballée, comme Ugly Love ou Never Never, et d’autres moins, comme Maybe Someday. Mais Hopeless, gros coup de cœur. Et pourtant, ce qui est un peu contradictoire je vous l’accorde, j’avais littéralement deviné toute l’intrigue dès les premiers chapitres. Mais alors, j’ai tellement été embarquée dans cette histoire que je n’ai pas réussi à en décoller, et j’ai passé ma journée avec Sky et Holder. Si jamais vous ne devinez pas les intentions de l’auteure dès le début, alors je pense que vous serez très surpris par la tournure que prendra l’intrigue. Je pensais vraiment qu’on allait être purement dans de la romance ici avant d’ouvrir le livre, et au final ce n’est pas que ça, ce qui dynamise grandement l’intrigue. Si vous deviez commencer un Colleen Hoover, ce serait celui-ci. Foncez !
Les personnages – Comment vous dire… Je crois que je suis tombée amoureuse de Holder (désolée chéri !). J’ai moins aimé le côté « bad boy » qu’on lui prête au début et qui n’apporte pas grand-chose à l’histoire selon moi, mais par contre j’ai vraiment adhéré à sa personnalité, à son instinct protecteur. Clairement, c’est un peu le book-boyfriend dont on rêve toutes.
Sky m’a beaucoup touchée également. Contrairement à la plupart des héroïnes des romances young adult, elle n’est pas une petite nenette un peu fade qui se laisse marcher sur les pieds. Elle a du caractère, et ne se laisse pas marcher sur les pieds par Holder quand elle a quelque chose à lui reprocher.
J’ai enfin beaucoup ri avec le petit cercle d’amis qui gravite autour d’eux, notamment Breckin, et Six, le genre de meilleure amie avec de la trempe comme je les aime.
Le style – Ce que je retiens notamment de cette lecture, c’est que j’ai vraiment éclaté de rire parfois (rassurez-vous, j’étais seule chez moi ce jour-là et n’ai donc pas été internée !). J’ai découvert ici une facette de l’écriture de Colleen Hoover que je n’avais pas ou peu ressenti jusqu’à présent : l’humour. Parfois les répliques s’enchaînent avec beaucoup de punch, et je crois que c’est aussi pour cela que j’ai été autant emballée.


Conclusion : Deuxième coup de cœur de l’année pour moi, avec une très belle surprise. Foncez sur ce roman !

lundi 20 mars 2017

Trois jours et une vie, de Pierre Lemaitre.

Titre : Trois jours et une vie.
Auteur : Pierre Lemaitre.
Éditeur : France Loisirs.
Nombre de pages : 279.

Résumé :
« A la fin de décembre 1999, une surprenante série d'événements tragiques s'abbatit sur Beauval, au premier rang desquels, bien sûr, la disparition du petit Rémi Desmedt. Dans cette région couverte de forêts, soumise à des rythmes lents, la disparition soudaine de cet enfant provoqua la stupeur et fut même considérée, par bien des habitants, comme le signe annonciateur des catastrophes à venir. Pour Antoine, qui fut au centre de ce drame, tout commença par la mort du chien... »

Mon avis :
L’intrigue – Comment vous dire que cette histoire est… perturbante ?
Tout commence avec la mort du chien des Desmedt, puis la disparition de Rémi, leur cadet, âgé de cinq ou six ans. Beauval, petite ville paisible, va connaître d’autres événements dramatiques, et ses habitants resteront incontestablement marqués par toute cette période.
J’avais lu Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre il y a quelques années que j’avais vraiment beaucoup aimé. Alex traîne dans ma PAL depuis un moment, et quand j’ai vu que France Loisirs intégrait Trois jours et une vie à leur catalogue, j’ai sauté dessus. J’avais très envie de le lire, mais je ne l’avais pas acheté chez Albin Michel car il me semble qu’il était un peu cher. Et autant vous dire que je suis très contente de l’avoir enfin lu. Je n’ai pas eu le même coup de cœur que pour Au revoir là-haut, mais c’est une lecture qui a, une fois de plus, su me tenir en haleine.
Dès le début, et pour une raison que vous découvrirez en lisant (je l’espère) ce livre, j’ai été très surprise dès le premier chapitre. Je ne vais pas vous en dévoiler trop pour ne pas vous spoiler, mais franchement, on tombe sur le cul. J’ai vraiment vibré avec Antoine tout au long du livre, à me demander comment les choses allaient se dénouer, en me disant « Mais non, ça n’est pas possible ». C’est un roman très perturbant et marquant, où l’on se demande jusqu’à la dernière page comment les choses vont se passer à Beauval, le lieu où toute une série d’étranges événements vont avoir lieu.
Les personnages – C’était à la fois très dur et très intéressant de suivre l’avancée de l’intrigue du point de vue d’Antoine. Lorsque Rémi disparaît, il n’a que 12 ans, et il fallait donc s’adapter à la manière de penser et de réagir d’un jeune adolescent. Ce que Pierre Lemaitre a d’ailleurs très bien fait ici, retranscrivant avec justesse la psychologie d’un garçon de cet âge. Et du coup, même si on ne peut s’empêcher de regarder cette histoire avec nos yeux d’adultes, on peut tout de même anticiper et comprendre les réactions d’Antoine, sa personnalité, ses craintes. Un dispositif très bien huilé par un auteur talentueux, qui m’a vraiment permis de m’attacher à cet adolescent.
Autour de lui évolue toute une galerie de personnages, tous typiques d’une culture « petite ville ». Tous ceux qui, comme moi, ont grandi dans ce genre de ville de quelques milliers d’habitants, où tout le monde se connaît, comprendront de quoi je veux parler. Ce genre d’endroit rempli de faux dévots, de jugements hâtifs et de rumeurs. C’est retranscrit avec – malheureusement – beaucoup de justesse. Les personnages sont des caricatures d’eux-mêmes, surtout au départ, puis certains vont tout de même connaître une évolution (la mère d’Antoine par exemple).
Le style – Heureusement que Pierre Lemaitre écrit comme il respire, et qu’il le fait avec talent, car on risquerait de tomber trop facilement dans certains clichés. Mais comme toujours il excelle dans l’exercice et réussir à nous faire adhérer, avec une facilité déconcertante, à l’intrigue et aux personnages.


Conclusion : Un thriller qui sort des sentiers battus, porté par la plume aguerrie de Pierre Lemaitre, et qui ne vous laissera pas de marbre.

mercredi 15 mars 2017

Week-end à lire : du 10 au 12 mars 2017

Salut tout le monde !
Je pense que mon amour pour le challenge Week-end à 1000/à lire n'est plus à démontrer.
Il y a quelques jours a eu lieu le week-end à lire, donc. Ne sachant pas quel temps j'aurai à accorder à la lecture pendant ces deux jours et demi, je me suis donc fixé un objectif un peu plus bas que les 1000 traditionnelles, mais assez haut pour que ça reste un challenge, avec 800 pages.
Alors, l'éternelle question : réussi ? pas réussi ?


J'ai lu, pour ce challenge :

  • Trois jours et une vie, de Pierre Lemaitre, qui étais ma lecture en cours : 279-71 pages lues avant 19h = 208 pages.
  • Hopeless, de Colleen Hoover : 504 pages.
  • Phobos, de Victor Dixon : 129 pages lues dimanche à minuit.
Soit un total de... 841 pages lues !
Défi réussi pour moi. Je ne m'étais pas autant posée pour lire depuis un moment, notamment parce que je bosse pas mal en ce moment, et même si je n'ai pas beaucoup lu dimanche, ça m'a fait du bien !
Avez-vous tenté le challenge ?

lundi 13 mars 2017

La Faucheuse, de Neal Shusterman.

Titre : La Faucheuse.
Auteur : Neal Shusterman.
Éditeur : Robert Lafont – Collection R.
Nombre de pages : 493.

Résumé :
« Les commandements du Faucheur :
Tu tueras.
Tu tueras sans aucun parti pris, sans sectarisme et sans préméditation.
Tu accorderas une année d'immunité à la famille de ceux qui ont accepté ta venue.
Tu tueras la famille de ceux qui t'ont résisté. »

Mon avis :
L’intrigue – Je dois avouer que j’aimais assez l’idée de me plonger dans ce roman sans savoir réellement de quoi il en retournait. La 4e de couverture ne révèle rien, et c’était exactement ce qu’il me fallait pour mieux appréhender cette histoire.
Du coup, je ne vais pas trop épiloguer sur le contenu de l’intrigue en elle-même, pour vous laisser savourer cette histoire comme je l’ai fait.
De mon côté, je dois avouer que ma lecture s’est faite un peu en dent de scie. Dès le premier chapitre, on entame très très fort, et je me suis dit que si on continuait comme ça pendant tout le livre, ça allait être dingue. Sauf qu’on a eu une sorte d’effet « soufflé », et la sauce est redescendue aussi vite qu’elle était montée. Pendant environ les 200 premières pages, il ne se passe pas tellement de choses, l’auteur installe surtout l’univers. Alors c’est vrai que c’est nécessaire, parce que le monde créé est vraiment très dense et on a besoin de toutes ces informations pour mieux l’appréhender. Mais du coup, l’intrigue qui commençait très fort est assez plate pendant presque toute la première moitié du livre. Heureusement, une fois ce cap passé, ça se dynamise vraiment, et là on est littéralement embarqués dans la suite de péripéties et on ne le lâche plus.
Le second point négatif de ce roman, c’est que certaines situations se démêlent vraiment trop facilement. Alors évidemment je ne peux pas vous exprimer clairement à quels moments en particulier je pense, mais pour ceux qui l’ont déjà lu, je pense que vous verrez de quoi je veux parler. Il y a quand même des moments où en deux lignes, on nous dit : « Tu vois ce personnage ? Il est dedans jusqu’au cou ? Et bien cet autre personnage-là est arrivé, et il a résolu le problème, du coup le premier il est ok. » Et je vous jure que j’exagère à peine. Du coup ces trous noirs titillent ma curiosité, parce qu’en tant que lectrice, je n’ai pas envie qu’on me dise juste que telle chose est arrangée, mais qu’on m’explique comment on en est arrivés là. Dans la suite, peut-être ?
En tout cas, et même si je n’ai pas eu le même coup de cœur absolu comme beaucoup, je dois avouer que ce roman a été une très agréable surprise. Enfin, le genre de la dystopie se renouvelle, on nous propose quelque chose d’inédit, qui certes a ses petits défauts, mais comme tous les livres. C’est vraiment agréable de ne pas tomber dans tous les clichés du genre, et de se faire un peu malmener par l’auteur. Jusqu’aux dernières pages, impossible de deviner vers quoi il va nous emmener, vers quoi va se diriger la suite. Le réel point fort de ce récit, c’est qu’enfin on nous propose de l’inattendu et du novateur. Alors même si toi, petit abonné de mon blog, tu en as marre de la dystopie parce que tu en as trop lu, je te conseille quand même très fortement d’aller lire celle-ci, je pense que tu ne seras pas déçu !
Les personnages – Ce qui est agréable dans ce livre également, c’est qu’on ne nous sert pas des personnages vus et revus, avec une romance à deux francs. Ici, les deux apprentis faucheurs que l’on va suivre ont vraiment leur identité propre, sont confrontés à des problèmes très différents, et chacun va connaître une évolution très différente tout au long de l’histoire. Pour la faire courte, ces personnages sont crédibles. Et on ne peut pas dire que ce soit toujours le cas dans les autres romans du genre. Chacun va vraiment grandir et s’affirmer pendant son apprentissage, au final comme n’importe quel adolescent, ce ne sont pas des héros absolus, à la morale irréprochable. Chacun commet ses propres erreurs et connaît ses propres dépassements de soi. Il y a une complexité et un réalisme des identités qui m’ont beaucoup plu.
Le style – Comme toujours dans du « young adult », je n’ai pas grand-chose à dire, déjà parce que les styles sont souvent assez fluides, mais aussi parce qu’ils sont beaucoup lissés par la traduction. Un point cependant : on a, entre chaque chapitre, une ou deux pages du Journal de bord d’un faucheur, qui amorce le sujet abordé ensuite. Et j’ai été très surprise d’y trouver une pluralité des voix. Chaque faucheur s’exprime d’une façon qui lui est particulière, et du coup dès les premières lignes on l’identifiait facilement (et sans tricher en regardant la signature !). L’exercice est loin d’être évident, et j’étais agréablement surprise de voir que l’identité de chacun se reflétait jusque dans leur manière de s’exprimer.


Conclusion : Enfin, une dystopie originale ! Malgré quelques petits raccourcis un peu frustrants, Neal Shusterman parvient ici à renouveler un genre qui s’enlisait un peu et à nous surprendre jusqu’à la dernière page.