Titre : Bonjour
tristesse.
Auteur : Françoise
Sagan.
Éditeur : Pocket.
Nombre de
pages : 154.
Résumé :
« La villa est magnifique, l’été brûlant, la
Méditerranée toute proche. Cécile a dix-sept ans. Elle ne connaît de l’amour
que des baisers, des rendez-vous, des lassitudes. Pas pour longtemps. Son père,
veuf, est un adepte joyeux des liaisons passagères et sans importance. Ils s’amusent,
ils n’ont besoin de personne, ils sont heureux.
La visite d’une femme de cœur, intelligente et calme,
vient troubler ce délicieux désordre. Comment écarter la menace ? Dans la
pinède embrasée, un jeu cruel se prépare.
C’était l’été 1954. On entendait pour la première fois la
voix sèche et rapide d’un “charmant petit monstre” qui allait faire scandale. La
deuxième moitié du XXe siècle commençait. Elle serait à l’image de
cette adolescente déchirée entre le remords et le culte du plaisir. »
Mon avis :
L’intrigue – Bonjour tristesse fait vraiment partie
de ces romans un peu hors du temps. Pour une ou deux heures, je me suis plongée
dans l’histoire de Cécile. L’intrigue n’est pas révolutionnaire : une
jeune femme de 17 ans est en vacances avec son père et la petite amie de ce
dernier, une autre femme vient troubler leur séjour, et la vie de Cécile s’en
trouve bouleversée.
Ce qui m’a personnellement touchée, c’est ce regard que la
narratrice nous livre. Elle fait sa première expérience de l’amour, de l’égoïste,
d’une forme de jalousie sans doute, et monte ses premiers stratagèmes. Sans
concession, Cécile s’analyse elle-même, dévoile ses pensées, ses qualités et
ses défauts, ses erreurs, et elle a une candeur mêlée à une désillusion liée à
son éducation auprès de son père qui sont vraiment très intéressantes, et sont
pour moi la matière première de ce court roman.
Les personnages –
Plus que l’intrigue donc, ce sont les personnages qui me restent en mémoire.
Cécile bien sûr, avec son regard acerbe d’adolescente. Son père également, dont
j’ai à la fois détesté le côté séducteur qui ne résiste pas à une belle femme,
et adoré cette sorte de fragilité latente dont il n’ose pas vraiment parler.
Anne – la femme qui vient troubler la quiétude de leurs vacances – m’est
apparue comme une version édulcorée de la marâtre, autoritaire, froide,
déterminée, toujours maîtresse d’elle-même, avec une rigueur qui ne souffre
aucune contradiction. Une femme que j’ai aimé ne pas aimer.
Le style – Françoise
Sagan fait partie de ces plumes inimitables, et que l’on ne connaît plus
aujourd’hui. Une finesse et une élégance dans l’écriture, qui vous bercent
comme le son des vagues qui semblent sortir de cette histoire pour venir
chanter à notre oreille. C’est un vrai plaisir de la lire, une pause délicate,
un bel instant de cocooning avec une tasse de thé.
Conclusion : Une très belle plume, qui raconte avec légèreté
une histoire tragique et pleine de questionnements intéressants.
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