mercredi 1 mars 2017

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme, de Stefan Zweig.




Titre : Vingt-quatre heures de la vie d’une femme.
Auteur : Stefan Zweig.
Éditeur : /
Nombre de pages : 87 (ebook).


Résumé :
« Au début du XXe siècle, une petite pension sur la Riviera. Grand émoi chez les clients de l'établissement : l'épouse d'un des pensionnaires, Mme Henriette, est partie avec un jeune homme qui pourtant n'avait passé là qu'une journée. Seul le narrateur prend la défense de cette créature sans moralité. Et il ne trouvera comme alliée qu'une vieille dame anglaise sèche et distinguée. C'est elle qui, au cours d'une longue conversation, lui expliquera quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez elle. »

Mon avis :
L’intrigue – Je ne vais pas construire ici une longue critique, parce que le texte est très court et que je n’y trouve pas grande matière de critique. On suit ici le narrateur qui, lors de vacances dans une pension, se retrouve le seul à prendre la défense d’une jeune femme qui vient d’abandonner sa famille pour s’enfuir avec un homme rencontré quelques heures plus tôt. En attendant ce discours, une vieille aristocrate anglaise, y trouvant un étrange écho avec son histoire personnelle, va se confier au narrateur, dans une dernière tentative pour exorciser son passé.
En elle-même, l’intrigue n’a rien de révolutionnaire. On parle ici principalement de la rencontre, de cet événement qui peut bouleverser une vie, même seulement en 24 heures à peine, et de l’impression laissée par cette rencontre dans le cœur et la mémoire de l’autre. Je n’ai finalement pas grand-chose à dire sur cette intrigue, car ce n’est pas là que réside la beauté de ce texte.
Les personnages – La force de cette histoire vient tout d’abord de ses personnages. Mrs C., l’aristocrate anglaise, est d’une douceur et d’une gentillesse infinie. Elle est vraiment très touchante, et fait partie de ces personnages qui s’inscrivent en vous et vous marquent. Elle est l’exacte opposée du jeune homme qu’elle a rencontré, un aristocrate polonais dont on n’apprendra jamais le nom. Lui incarne la violence, le péché, l’abandon total à une passion dévorante et destructrice. Ils forment un tableau antithétique vraiment saisissant, un clair-obscur oppressant, parfaitement symbolisé par la description des mains du jeune homme faite par la vieille femme. Le narrateur, lui, ne sert au final pas à grand-chose, sinon qu’il n’est le réceptacle au récit de la vieille femme, véritable héroïne de ce roman.
Le style – Et bien sûr, comment parler de la beauté de cette histoire sans évoquer le style de Zweig ? J’avais été littéralement subjuguée par Le Joueur d’échecs, qui même après quelques années me reste en mémoire et auquel je pense parfois. La poésie de son écriture n’est pas démentie ici, il a une fluidité incroyable dans sa narration qui fait vraiment de Zweig un auteur incontournable, avec une réelle emprunte stylistique.


Conclusion : Comme toujours, Zweig sait ravir les cœurs, et fait partie de ces rares auteurs qui mêlent savamment poésie et fluidité.

2 commentaires:

  1. C'est exactement le genre de livre qui me plait !
    Je vais m'empresser de le rajouter à ma Whishlist =)

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    1. Salut Plouf ! Si jamais tu lis un peu en numérique, n'hésite pas à regarder en ligne, ce titre est tombé dans le domaine public, du coup tu peux le télécharger gratuitement et légalement sur des plateformes comme noslivres.net ! J'espère qu'il te plaira en tout cas ;)

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