lundi 20 mars 2017

Trois jours et une vie, de Pierre Lemaitre.

Titre : Trois jours et une vie.
Auteur : Pierre Lemaitre.
Éditeur : France Loisirs.
Nombre de pages : 279.

Résumé :
« A la fin de décembre 1999, une surprenante série d'événements tragiques s'abbatit sur Beauval, au premier rang desquels, bien sûr, la disparition du petit Rémi Desmedt. Dans cette région couverte de forêts, soumise à des rythmes lents, la disparition soudaine de cet enfant provoqua la stupeur et fut même considérée, par bien des habitants, comme le signe annonciateur des catastrophes à venir. Pour Antoine, qui fut au centre de ce drame, tout commença par la mort du chien... »

Mon avis :
L’intrigue – Comment vous dire que cette histoire est… perturbante ?
Tout commence avec la mort du chien des Desmedt, puis la disparition de Rémi, leur cadet, âgé de cinq ou six ans. Beauval, petite ville paisible, va connaître d’autres événements dramatiques, et ses habitants resteront incontestablement marqués par toute cette période.
J’avais lu Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre il y a quelques années que j’avais vraiment beaucoup aimé. Alex traîne dans ma PAL depuis un moment, et quand j’ai vu que France Loisirs intégrait Trois jours et une vie à leur catalogue, j’ai sauté dessus. J’avais très envie de le lire, mais je ne l’avais pas acheté chez Albin Michel car il me semble qu’il était un peu cher. Et autant vous dire que je suis très contente de l’avoir enfin lu. Je n’ai pas eu le même coup de cœur que pour Au revoir là-haut, mais c’est une lecture qui a, une fois de plus, su me tenir en haleine.
Dès le début, et pour une raison que vous découvrirez en lisant (je l’espère) ce livre, j’ai été très surprise dès le premier chapitre. Je ne vais pas vous en dévoiler trop pour ne pas vous spoiler, mais franchement, on tombe sur le cul. J’ai vraiment vibré avec Antoine tout au long du livre, à me demander comment les choses allaient se dénouer, en me disant « Mais non, ça n’est pas possible ». C’est un roman très perturbant et marquant, où l’on se demande jusqu’à la dernière page comment les choses vont se passer à Beauval, le lieu où toute une série d’étranges événements vont avoir lieu.
Les personnages – C’était à la fois très dur et très intéressant de suivre l’avancée de l’intrigue du point de vue d’Antoine. Lorsque Rémi disparaît, il n’a que 12 ans, et il fallait donc s’adapter à la manière de penser et de réagir d’un jeune adolescent. Ce que Pierre Lemaitre a d’ailleurs très bien fait ici, retranscrivant avec justesse la psychologie d’un garçon de cet âge. Et du coup, même si on ne peut s’empêcher de regarder cette histoire avec nos yeux d’adultes, on peut tout de même anticiper et comprendre les réactions d’Antoine, sa personnalité, ses craintes. Un dispositif très bien huilé par un auteur talentueux, qui m’a vraiment permis de m’attacher à cet adolescent.
Autour de lui évolue toute une galerie de personnages, tous typiques d’une culture « petite ville ». Tous ceux qui, comme moi, ont grandi dans ce genre de ville de quelques milliers d’habitants, où tout le monde se connaît, comprendront de quoi je veux parler. Ce genre d’endroit rempli de faux dévots, de jugements hâtifs et de rumeurs. C’est retranscrit avec – malheureusement – beaucoup de justesse. Les personnages sont des caricatures d’eux-mêmes, surtout au départ, puis certains vont tout de même connaître une évolution (la mère d’Antoine par exemple).
Le style – Heureusement que Pierre Lemaitre écrit comme il respire, et qu’il le fait avec talent, car on risquerait de tomber trop facilement dans certains clichés. Mais comme toujours il excelle dans l’exercice et réussir à nous faire adhérer, avec une facilité déconcertante, à l’intrigue et aux personnages.


Conclusion : Un thriller qui sort des sentiers battus, porté par la plume aguerrie de Pierre Lemaitre, et qui ne vous laissera pas de marbre.

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