Titre : Vingt-quatre
heures de la vie d’une femme.
Auteur : Stefan
Zweig.
Éditeur : /
Nombre de
pages : 87 (ebook).
Résumé :
« Au début du XXe siècle, une petite pension sur la
Riviera. Grand émoi chez les clients de l'établissement : l'épouse d'un des pensionnaires,
Mme Henriette, est partie avec un jeune homme qui pourtant n'avait passé là
qu'une journée. Seul le narrateur prend la défense de cette créature sans
moralité. Et il ne trouvera comme alliée qu'une vieille dame anglaise sèche et
distinguée. C'est elle qui, au cours d'une longue conversation, lui expliquera
quels feux mal éteints cette aventure a ranimés chez elle. »
Mon avis :
L’intrigue – Je
ne vais pas construire ici une longue critique, parce que le texte est
très court et que je n’y trouve pas grande matière de critique. On suit ici le
narrateur qui, lors de vacances dans une pension, se retrouve le seul à prendre
la défense d’une jeune femme qui vient d’abandonner sa famille pour s’enfuir
avec un homme rencontré quelques heures plus tôt. En attendant ce discours, une
vieille aristocrate anglaise, y trouvant un étrange écho avec son histoire
personnelle, va se confier au narrateur, dans une dernière tentative pour
exorciser son passé.
En elle-même, l’intrigue n’a rien de révolutionnaire. On
parle ici principalement de la rencontre, de cet événement qui peut bouleverser
une vie, même seulement en 24 heures à peine, et de l’impression laissée par
cette rencontre dans le cœur et la mémoire de l’autre. Je n’ai finalement pas
grand-chose à dire sur cette intrigue, car ce n’est pas là que réside la beauté
de ce texte.
Les personnages –
La force de cette histoire vient tout d’abord de ses personnages. Mrs C.,
l’aristocrate anglaise, est d’une douceur et d’une gentillesse infinie. Elle
est vraiment très touchante, et fait partie de ces personnages qui s’inscrivent
en vous et vous marquent. Elle est l’exacte opposée du jeune homme qu’elle a
rencontré, un aristocrate polonais dont on n’apprendra jamais le nom. Lui
incarne la violence, le péché, l’abandon total à une passion dévorante et
destructrice. Ils forment un tableau antithétique vraiment saisissant, un
clair-obscur oppressant, parfaitement symbolisé par la description des mains du
jeune homme faite par la vieille femme. Le narrateur, lui, ne sert au final pas
à grand-chose, sinon qu’il n’est le réceptacle au récit de la vieille femme,
véritable héroïne de ce roman.
Le style – Et
bien sûr, comment parler de la beauté de cette histoire sans évoquer le style
de Zweig ? J’avais été littéralement subjuguée par Le Joueur d’échecs, qui même après quelques années me reste en
mémoire et auquel je pense parfois. La poésie de son écriture n’est pas
démentie ici, il a une fluidité incroyable dans sa narration qui fait vraiment
de Zweig un auteur incontournable, avec une réelle emprunte stylistique.
Conclusion : Comme toujours, Zweig sait ravir les cœurs, et
fait partie de ces rares auteurs qui mêlent savamment poésie et fluidité.
C'est exactement le genre de livre qui me plait !
RépondreSupprimerJe vais m'empresser de le rajouter à ma Whishlist =)
Salut Plouf ! Si jamais tu lis un peu en numérique, n'hésite pas à regarder en ligne, ce titre est tombé dans le domaine public, du coup tu peux le télécharger gratuitement et légalement sur des plateformes comme noslivres.net ! J'espère qu'il te plaira en tout cas ;)
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