lundi 6 février 2017

L'attrape-coeurs, J.D. Salinger




Titre : L’attrape-cœurs.
Auteur : J.D. Salinger.
Éditeur : Pocket.
Nombre de pages : 254.


Résumé :
« Le roman, écrit à la première personne, relate la période où Holden Caulfield, expulsé du collège Pencey Preparatory trois jours avant les vacances de Noël, retourne à la maison familiale, à New-York. Il déambulera en ville avant de devoir annoncer la nouvelle à ses parents.
Âgé de dix-sept ans, Holden est plein d’incertitudes et d’anxiété, à la recherche de lui-même. Il vit son passage à l'âge adulte et comprend qu'il perd l'innocence de l'enfance. L'une des plus belles images de l'auteur pour exprimer ce passage est lorsque Holden demande au chauffeur de taxi où vont les canards lorsque l'étang gèle. Salinger dans ce roman décrit avec ironie et justesse la société américaine des années 1950. »

Mon avis :
L’intrigue – Ne me demandez pas de quoi parle ce livre, j’en suis incapable. Enfin, c’est un peu exagéré de dire ça, mais clairement, je ne comprends toujours pas où l’auteur a voulu nous mener. Ici, ce n’est pas la destination qui compte, mais le voyage. Holden fuit de son collège dont il a été expulsé, et refusant de rentrer au domicile familial, il erre dans les rues de New York, y faisant toute une série de rencontres toutes plus désarçonnantes les unes que les autres. Les portraits dressés de ses rencontres sont tantôt inquiétants, tantôt agaçants. L’auteur nous dépeint une société qui n’a rien de très sympathique, où la perversion côtoie la superficialité et l’ignorance. Pendant toute ma lecture, je me suis demandé ce que Salinger tentait de nous démontrer, vers quoi il voulait nous emmener. Je me suis accrochée jusqu’à la dernière page, mais à part nous dresser un tableau des plus pessimistes, je ne comprends toujours pas le message.
Les personnages – Ce qui fait l’intrigue dans ce court roman, ce sont en fait les personnages qui le jalonnent. Holden Caulfield est un menteur invétéré qui se baratinerait lui-même s’il se voyait dans un miroir. Ses préoccupations et son attitude sont celles d’un adolescent de 16 ans : le sexe, une forme de snobisme apparent, une découverte maladroite de son corps, sa personnalité, et ceux des autres. Il est assez perturbant comme garçon, il a cette sorte de lassitude et de détachement qu’on feignait souvent à l’époque, comme si l’on avait tout vu et tout vécu, et cette attitude m’a agacée plus d’une fois. Il ne prend rien au sérieux, pas même la mort de l’un de ses camarades, qui s’est jeté par la fenêtre presque sous ses yeux, et dont il parle comme il évoque le reste de son parcours initiatique, presque sans émotion. Ce personnage évolue tout de même, on sent petit à petit le masque se fissurer parfois pour laisser apparaître toutes les questions qu’il se pose.
Le style – Pour ceux qui suivent le blog, vous connaissez mon aversion absolue pour la restitution des langages oraux et autres patois. Et là, je suis tombée en plein dedans. À la fin du premier chapitre, mes yeux pleuraient des larmes de sang, et je me suis dis que jamais je n’arriverai à la fin de ces 254 pages. Bon, peut-être pas de sang, mais vraiment j’ai eu énormément de mal au début, et il a fallu que je me fasse violence plus d’une fois pour rouvrir ce livre. Heureusement, et j’en suis la première surprise, je me suis plus ou moins habituée à cette oralité et j’ai continué ma lecture, mais je dois bien avouer que j’ai dû relire certaines phrases plus d’une fois pour la comprendre.


Conclusion : Un classique que j’avais très envie de lire depuis Oona & Salinger de Frédéric Beigbeder, et dont je suis heureuse d’être parvenue à la fin, mais qui restera selon moi fastidieuse pour plus d’un lecteur non averti.

1 commentaire:

  1. Ce titre m'a toujours intrigué, mais pour le coup mon engouement est un peu refroidi... ^^ Il est parfois bien compliqué de comprendre où veut nous mener un auteur. Je le lirai par curiosité un jour mais il ne fera pas partie de mes priorités. Bel avis en tout cas ! ;)

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