Titre : L’attrape-cœurs.
Auteur : J.D.
Salinger.
Éditeur : Pocket.
Nombre de
pages : 254.
Résumé :
« Le roman, écrit à la première personne, relate la
période où Holden Caulfield, expulsé du collège Pencey Preparatory trois jours
avant les vacances de Noël, retourne à la maison familiale, à New-York. Il
déambulera en ville avant de devoir annoncer la nouvelle à ses parents.
Âgé de dix-sept ans, Holden est plein d’incertitudes et
d’anxiété, à la recherche de lui-même. Il vit son passage à l'âge adulte et comprend
qu'il perd l'innocence de l'enfance. L'une des plus belles images de l'auteur
pour exprimer ce passage est lorsque Holden demande au chauffeur de taxi où
vont les canards lorsque l'étang gèle. Salinger dans ce roman décrit avec
ironie et justesse la société américaine des années 1950. »
Mon avis :
L’intrigue – Ne
me demandez pas de quoi parle ce livre, j’en suis incapable. Enfin, c’est un
peu exagéré de dire ça, mais clairement, je ne comprends toujours pas où
l’auteur a voulu nous mener. Ici, ce n’est pas la destination qui compte, mais
le voyage. Holden fuit de son collège dont il a été expulsé, et refusant de
rentrer au domicile familial, il erre dans les rues de New York, y faisant
toute une série de rencontres toutes plus désarçonnantes les unes que les
autres. Les portraits dressés de ses rencontres sont tantôt inquiétants, tantôt
agaçants. L’auteur nous dépeint une société qui n’a rien de très sympathique,
où la perversion côtoie la superficialité et l’ignorance. Pendant toute ma
lecture, je me suis demandé ce que Salinger tentait de nous démontrer, vers
quoi il voulait nous emmener. Je me suis accrochée jusqu’à la dernière page,
mais à part nous dresser un tableau des plus pessimistes, je ne comprends
toujours pas le message.
Les personnages –
Ce qui fait l’intrigue dans ce court roman, ce sont en fait les personnages qui
le jalonnent. Holden Caulfield est un menteur invétéré qui se baratinerait
lui-même s’il se voyait dans un miroir. Ses préoccupations et son attitude sont
celles d’un adolescent de 16 ans : le sexe, une forme de snobisme
apparent, une découverte maladroite de son corps, sa personnalité, et ceux des
autres. Il est assez perturbant comme garçon, il a cette sorte de lassitude et
de détachement qu’on feignait souvent à l’époque, comme si l’on avait tout vu
et tout vécu, et cette attitude m’a agacée plus d’une fois. Il ne prend rien au
sérieux, pas même la mort de l’un de ses camarades, qui s’est jeté par la
fenêtre presque sous ses yeux, et dont il parle comme il évoque le reste de son
parcours initiatique, presque sans émotion. Ce personnage évolue tout de même,
on sent petit à petit le masque se fissurer parfois pour laisser apparaître
toutes les questions qu’il se pose.
Le style – Pour
ceux qui suivent le blog, vous connaissez mon aversion absolue pour la
restitution des langages oraux et autres patois. Et là, je suis tombée en plein
dedans. À la fin du premier chapitre, mes yeux pleuraient des larmes de sang,
et je me suis dis que jamais je n’arriverai à la fin de ces 254 pages. Bon,
peut-être pas de sang, mais vraiment j’ai eu énormément de mal au début, et il
a fallu que je me fasse violence plus d’une fois pour rouvrir ce livre.
Heureusement, et j’en suis la première surprise, je me suis plus ou moins
habituée à cette oralité et j’ai continué ma lecture, mais je dois bien avouer
que j’ai dû relire certaines phrases plus d’une fois pour la comprendre.
Conclusion : Un classique que j’avais très envie de lire
depuis Oona & Salinger de
Frédéric Beigbeder, et dont je suis heureuse d’être parvenue à la fin, mais qui
restera selon moi fastidieuse pour plus d’un lecteur non averti.
Ce titre m'a toujours intrigué, mais pour le coup mon engouement est un peu refroidi... ^^ Il est parfois bien compliqué de comprendre où veut nous mener un auteur. Je le lirai par curiosité un jour mais il ne fera pas partie de mes priorités. Bel avis en tout cas ! ;)
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