Titre : Les Enchantements d’Ambremer.
Auteur : Pierre
Pevel.
Éditeur : Bragelonne.
Nombre de
pages : 301 (en ePub).
Résumé :
« Paris, 1909. La tour Eiffel est en bois blanc, les
sirènes se baignent dans la Seine, des farfadets se promènent dans le bois de
Vincennes... et une ligne de métro relie la ville à l’OutreMonde, le pays des
fées, et à sa capitale Ambremer. Louis Denizart Hippolyte Griffont est mage du
Cercle Cyan, un club de gentlemen-magiciens. Chargé d’enquêter sur un trafic d’objets
enchantés, il se retrouve impliqué dans une série de meurtres. L’affaire est
épineuse et Griffont doit affronter bien des dangers : un puissant
sorcier, d’immortelles gargouilles et, par-dessus tout, l’association forcée
avec Isabel de Saint-Gil, une fée renégate que le mage ne connaît que trop
bien... »
Mon avis :
L’intrigue – Ce
qu’il faut savoir, c’est que je ne lis pas du tout ce type de livre d’habitude.
Je m’étais laissée tenter par le résumé lors d’une opération ebooks par
Bragelonne, mais aussi et surtout, par la couverture. Qu’en dire à part qu’elle
est magnifique ? Vraiment très réussie, elle plante bien l’imaginaire de
cette histoire, et cet excellent travail graphique a été reproduit sur les deux
tomes suivants, à mon plus grand plaisir.
Je disais donc, que ce livre est bien loin de mes lectures
habituelles. Et bien, ce qu’il faut en retirer, c’est que je commets là sans
doute une grande erreur. Très belle découverte de cet univers qui m’a juste
fascinée, je n’arrivais pas à lâcher cette histoire et j’avais toujours envie
d’en découvrir plus. Les éléments et péripéties sont très bien pensées, la
jonction entre les deux mondes (le Paris « humain » et l’OutreMonde)
est construite intelligemment, et on a presque envie de prendre le métro avec
Griffont pour vérifier si, nous aussi, on peut passer dans le royaume des fées.
J’ai adoré du début à la fin, il n’y a aucun temps morts, les surprises se
multiplient, et on se demande où l’auteur va arrêter son massacre pour nous
laisser respirer un peu. J’hésite encore à le mettre dans la catégorie des
coups de cœur, mais on n’en est vraiment pas loin.
Les personnages –
Ce qui m’a plu surtout dans ce premier tome, c’est la diversité des personnages
présentés. Les humains y côtoient les mages, fées, gnomes et autres gargouilles,
et le pire, c’est que ça a presque l’air normal. L’auteur parvient sans peine à
nous faire croire à toute cette palette de personnages, qui sont réalistes et
attachants. J’ai tout particulièrement aimé Isabel de Saint-Gil, qui est une
femme avec de la trempe, complexe, avec certains secrets, et que j’ai vraiment
très envie de retrouver dans la suite de cette histoire.
Les chats ailés, comme Azincourt, m’ont beaucoup plu également. J’aime la « personnalité » si l’on peut dire de celui-ci
en particulier, il m’a fait rire plus d’une fois, et j’ai trouvé très
intéressant leur don de « lecture », dont je ne veux pas trop vous
parler pour vous laisser découvrir vous aussi ces petites bêtes adorables.
J’aime aussi le fait que l’on rencontre dans cette histoire
des personnages (et lieux) réels. Je tairai les noms pour vous laisser la
surprise, mais c’est assez amusant de croiser des personnes qui ont fait
l’histoire au sein de cette fiction.
Le style – Pierre
Pevel a une plume assez particulière. Il use d’un procédé qui, selon moi, est à
double-tranchant. En effet, à plusieurs reprises, l’auteur intervient
directement, et en son nom propre, pour s’adresser à son lecteur, et rompre
ainsi l’illusion romanesque. Ce procédé est très risqué car, s’il est mal placé
ou trop abusif, il peut très vite lasser le lecteur. Mais ici, pas de soucis,
l’auteur en use avec malice et beaucoup d’humour, si bien que cela ajoute un
« petit quelque chose » à son style.
Sa plume est fluide, agréable, les mots sont utilisés avec
économie pour ne pas se perdre dans des descriptions inutiles. Une excellente
maîtrise stylistique qui rehausse encore une histoire palpitante.
Conclusion : Une belle découverte qui frise le coup de cœur,
une écriture réussie et une histoire qui saura vous tenir en haleine.
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