Auteur :
Joyce Maynard.
Éditeur :
10/18.
Nombre de
pages : 257.
Résumé :
« Lorsqu’elle témoigne ainsi sur sa génération, au
tout début des années 1970, Joyce Maynard a dix-huit ans. Un article publié
dans le New York Times lui
avait valu des tonnes de courrier et l’attention de beaucoup, dont celle d’une
légende de la littérature, J.D. Salinger, de trente-cinq ans son aîné. Paru un
an plus tard, Une adolescence américaine en est la conséquence et la
suite. À la fois mémoire, histoire culturelle, et critique sociale, cette série
de courts essais établit, avec un étrange mélange de maturité et de fraîcheur,
la chronique d’une adolescence américaine durant cette période charnière. »
Mon avis :
L’intrigue – Je
ne sais pas si on peut réellement parler d’intrigue ici, car on est dans un
témoignage sur une société à une période donnée, ici la société américaine dans les années 60. La
narratrice, sur un coup de tête, suggère au rédacteur en chef du New York Times de lui commander un
article. Sans doute amusé par l’audace, il accepte, et lui demande de rédiger
un papier sur sa génération.
Lorsque j’ai lu la quatrième de couverture, j’avais été
intéressée par la période, mais aussi par un nom, celui de JD Salinger. On ne
le retrouve au final que dans un court chapitre, puisque – chose que je ne
savais pas – la relation de la narratrice avec l’auteur est racontée dans un
autre livre, Et devant moi, le monde.
J’irai sans doute regarder ce titre, car c’est l’envie de découvrir cette
histoire qui m’avait poussée à acheter Une
adolescence américaine, envie déçue ici.
Je ne vais pas revenir en détail sur les sujets abordés – la
minijupe, l’inégalité des sexes, etc. – tout simplement parce que je ne suis
pas là pour donner mon avis là-dessus, mais sur le livre. Ce que j’en dirai,
c’est que j’ai aimé la façon dont ces sujets étaient abordés. La narratrice
nous fait regarder la société par le filtre de son propre regard, de son
expérience personnelle. Elle se sert d’anecdotes sur sa vie pour en arriver à
des sujets sociétaux plus généraux. Après tout, une société est formée d’une
multitude d’individus, alors ça m’a paru tout à fait logique de partir de
l’individu pour en arriver à la société, et de voir à travers l’exemple de
cette jeune narratrice les transformations opérées dans les années 60. Moi qui
ne suis pas du tout adepte des questions sociétales en général et qui abhorre
les témoignages à 90 % du temps, je n’arrivais pas à décoller mon nez de
cet essai. À peine avais-je reposé ce livre que j’avais envie de le reprendre
pour que l’auteure m’en dise un peu plus sur son époque.
Le style – Je
trouve que Joyce Maynard a vraiment un style très agréable et fluide, et je
crois qu’il n’en fallait pas moins pour me faire apprécier ce type d’ouvrage,
très éloigné de ma zone de confort. Un truc est sûr, la suite de ses livres va
très vite rejoindre ma wish list. Et pour ceux et celles que ça intéresserait
mais qui auraient des envies plus « fictionnelles », elle vient de
sortir un nouveau roman, Les règles d’usages, qui a de très bonnes critiques.
Conclusion : Une belle surprise pour un essai que j’entamais
avec quelques a priori, que je recommande à tous les amoureux des sixties !
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