jeudi 27 octobre 2016

La couleur du lait, de Nell Leyshon.





Titre : La couleur du lait.
Auteur : Nell Leyshon.
Éditeur : 10/18.
Nombre de pages : 187.

Résumé :
« En cette année 1831, Mary, une fille de 15 ans entame le tragique récit de sa courte existence : un père brutal, une mère insensible et sévère, en bref, une vie de misère dans la campagne anglaise du Dorset.
Simple et franche, lucide et impitoyable, elle raconte comment, un été, sa vie a basculé lorsqu’on l’a envoyée travailler chez le pasteur Graham, afin de servir et tenir compagnie à son épouse, femme fragile et pleine de douceur.
Elle apprend avec elle la bienveillance, et découvre avec le pasteur les richesses de la lecture et de l’écriture, mais aussi l’obéissance, l’avilissement et l’humiliation. Finalement, l’apprentissage prodigué ne lui servira qu’à écrire noir sur blanc sa fatale destinée. Et son implacable confession. »

Mon avis :
L’intrigue – Je ne vais pas épiloguer longtemps sur ce roman, car clairement, ça a été une immense déception. Je ne vais pas dire que j’ai détesté, mais on n’en est pas si loin. Le titre et la couverture m’avaient beaucoup intriguée et j’avais acheté ce titre sans m’attarder d’avantage sur la quatrième de couverture. Première déception : le titre désigne en fait la couleur des cheveux de Mary, et n’a pas vraiment de lien avec l’intrigue.
Et l’intrigue en elle-même : l’histoire en soi n’est pas mauvaise, il y avait assez de rebondissements pour qu’un livre aussi peu épais soit palpitant, mais les éléments sont mal apportés, on se répète, on s’empêtre et au final, les 187 pages en rappellent le double.
Le style – Si j’avais ouvert le livre dans la librairie, je n’aurais clairement pas acheté ce roman. L’auteur y imite le langage et le style d’une jeune fermière de la première moitié du XIXe, sans culture. Et cela se traduit, d’abord par une écriture très orale, mais aussi et surtout par une absence totale de ponctuation. Les majuscules n’existent pas, on a quelques virgules, et seulement les points finaux. J’ai failli abandonner dès les premières pages, car les yeux de l’assistante d’édition que je suis ont failli s’embraser. J’ai eu énormément de mal à lire parfois car je ne voyais que ce style grinçant et ces majuscules absentes. Alors en soi, je peux comprendre la démarche de l’auteur qui veut retranscrire au plus près ce à quoi l’écriture d’une ado acculturée peut ressembler. Mais l’invraisemblance qui m’a donné envie de hurler au scandale, c’est que dans l’histoire, alors qu’on suit l’apprentissage de l’écriture et de la lecture par Mary, l’auteur nous dit noir sur blanc qu’elle apprend l’utilisation de la majuscule, en début de phrase, etc. Du coup, et alors qu’elle écrit son histoire après avoir fait cet apprentissage, je ne comprends pas pourquoi elle n’utilise pas la majuscule, ce n’est pas cohérent.


Conclusion : Des incohérences trop grandes entre le style et l’histoire, je n’ai vraiment pas adhéré au concept.

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