Auteur : Ena
Fitzbel.
Éditeur : Addictives,
collection Luv.
Nombre de
pages : 385.
Résumé :
« Quand les opposés s’attirent, mais que les cœurs
se déchirent…
Diane est rédactrice en chef du magazine Belle pour la
vie, et pour boucler un article, elle doit partir à l’autre bout du monde.
Les moustiques, la chaleur, les dangers de la jungle…
c’est tout ce qu’elle déteste, elle la Parisienne un brin snobinarde ! Mais le
pire est à venir, son guide, William Charleroi, mâle alpha et charmeur
invétéré, s’avère être le moins gentleman des hommes. Elle le déteste tout
autant qu’il l’attire car sous ses airs d’homme frustre et séducteur, se cache
le plus sexy des amants.
Succombera-t-elle ? Quitte à y perdre la raison ? »
Mon avis :
[Attention : Ce
roman traitant d’érotisme, cette chronique peut aborder des sujets qui ne
conviendront pas aux plus jeunes lecteurs.]
Dès la fin du premier chapitre, je me suis rendu compte que
je n’appartenais pas au public visé par ce type de roman. Quand j’ai reçu ce
service presse de la part des Éditions Addictives, que je remercie par
ailleurs, je ne pensais pas me retrouver confrontée à ce type de lecture, mais
davantage à une sorte de romance érotisée, à la manière des 50 nuances ou d’After. Et je pense qu’il est important de rappeler que je ne suis
pas cliente du genre érotique, car mon avis s’en trouve forcément affecté.
Ici, je me suis laissée prendre au jeu, et tout cet aspect
érotique, justement, ne m’a pas posé problème. Après tout, ce service presse
était aussi pour moi l’occasion d’aller vers autre chose. Et si j’ai réussi à
trouver cette lecture souple et agréable, alors je pense que les amatrices du
genre s’en feront un régal !
Le seul aspect qui m’ait gênée ici, c’est toute la partie
« romance ». Vous commencez à me connaître, j’ai besoin que les
choses aient du sens, que tout n’aille pas trop vite, et que ce ne soit pas
trop facile. Autant dire qu’ici, en un chapitre, Diane en est déjà au stade
« Je viens de le rencontrer – Qu’est-ce qu’il m’énerve ! Je ne le
connais pas mais je l’ai déjà catalogué comme Don Juan d’un simple regard –
J’ai envie de me le faire ». Le genre de situation trop facile que
j’exècre d’habitude. Mais bon, j’ai accepté de jouer le jeu, et une fois cet
aspect mis de côté par mon cerveau de fille revêche, il n’en demeure pas moins
que j’ai dévoré ces presque 400 pages en à peine plus d’une journée.
Diane et William sont, je pense, des personnages
caractéristiques de la romance érotique, sans grande surprise. Si vous connaissez les fameux Crocodile Dundee, on a exactement les
mêmes protagonistes : la jolie journaliste citadine, perdue dans un
terrible milieu sauvage au côté d’un bel Apollon un peu rustre qui ne se prive
pas pour la faire tourner en bourrique. Avec des scènes moins catholiques que
dans ces films !
J’ai été agréablement surprise par le style, on sent une
bonne maîtrise de la part de l’auteure. Je n’aurais jamais pensé me retrouver
avec la Carte de Tendre dans une romance érotique ! Si cet élément n’est
pas toujours bien intégré au tempérament de Diane, il y a une écriture cultivée
et intelligente d’Ena Fitzbel, qui sans doute fera sortir Sexy Disaster du lot.
Petit bémol : il y a pour moi un trop grand décalage
entre la couverture et le cadre de l’histoire. On passe 90 % du livre dans
les jungles costaricaines, avec une héroïne rousse en tenue de rando, mais la
couverture a une tonalité pour moi très urbaine, avec une belle brune en jeans.
C’est un détail, mais j’aurais aimé qu’on retrouve l’ambiance du livre sur la
jaquette.
Enfin, je voulais revenir sur un point qui m’a un peu « choquée »
vers la fin de ma lecture. Alors que Diane ne fait montre d’aucun tabou sexuel
depuis le début du roman, que William lui-même s’en donne à cœur joie,
baptisant allègrement meubles et lieux insolites, il y a dans les dernières
pages un refus de William à propos du cunnilingus. Et Diane, quelques
paragraphes plus loin, d’ajouter que cette pratique est dégoûtante. Alors je ne
suis pas du genre féministe pointilleuse qui chipote sur n’importe quel détail,
mais sachant que depuis plus de 300 pages, Diane ne prive pas Monsieur de
fellations, j’avoue que j’ai été un peu agacée par la manière dont l’auteure en
présentait le pendant féminin. S’il y a bien un endroit où je ne pensais pas
rencontrer ce genre de remarque très machiste, c’est bien dans une romance
érotique, d’autant plus lorsque celle-ci a été écrite par une femme.
Conclusion : Un roman qui conviendra à coup sûr aux amatrices
du genre.
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