mercredi 3 mai 2017

La dernière impératrice, de Daisy Goodwin.

Titre : La Dernière Impératrice.
Auteur : Daisy Goodwin.
Éditeur : Milady.
Nombre de pages : 569.

Résumé :
« Fuyant la Cour de Vienne et son atmosphère étouffante, Sissi séjourne en Angleterre pour participer à une célèbre chasse. En tant que meilleur cavalier d’Angleterre, Bay Middleton a pour mission de lui servir de guide. Partageant la même passion pour l’équitation, tous deux se rapprochent plus que de raison. Les rumeurs qui courent alors à leur sujet risquent de mettre en péril leur avenir et les relations diplomatiques entre les deux pays… »

Mon avis :
L’intrigue – Je ne lis jamais de romances historiques d’habitude, car ce n’est pas quelque chose qui m’attire tout particulièrement. Mais quand j’avais vu ce titre passer, à l’époque en grand format, il m’avait intriguée. Comme beaucoup, j’ai grandi avec la trilogie cinématographique des Sissi, dans lesquels Romy Scheiner incarnait la célèbre impératrice, alors je me suis laissée tenter.
L’histoire commençait très fort, c’était un roman prometteur qui me plaisait beaucoup. Quelques libertés avec l’Histoire certes, mais un avertissement nous prévient dès le départ, donc ça ne me posait pas plus de problème. On arrive dans une histoire dans la lignée d’Orgueil et préjugés, avec une relation ombragée par des personnages parasites, bourrés de conventions. J’étais heureuse de retrouver cette atmosphère, et de me replonger dans une histoire similaire.
Le premier point qui m’a gênée, c’est qu’on nous vend Sissi sur la quatrième de couverture, alors qu’elle n’est selon moi qu’un personnage secondaire, et qu’en plus elle n’apparaît pas avant, de mémoire, une bonne centaine de pages. Du coup, j’ai eu un peu l’impression d’avoir été trompée sur la marchandise.
Le second point problématique, c’est que si l’intrigue est très prometteuse dans une première moitié, elle patauge un peu ensuite, s’embourbe dans des clichés et des déjà-vus. On aurait pu avoir une jolie histoire d’amour, puissante, et en fait le roman perd beaucoup en intensité, pour se boucler dans un tour de passe-passe invraisemblable et attendu.
Les personnages – Il y a du bon, et du moins bon. J’ai aimé le personnage de Charlotte Baird, la vraie héroïne de ce roman. Elle est constante, logique, indépendante et fidèle. Et elle a un self-control que je vénère !
Bay Middleton, si je l’ai apprécié dans les grandes lignes, est une caricature du pauvre type incapable de résister à la tentation et à une belle femme, mais à qui on pardonne tout sans mesure. Des situations souvent trop faciles pour lui, qui empêchent ce personnage de connaître la moindre évolution dans ce roman.
Mais alors, celle qui m’est sortie par les yeux, c’est Sissi. Résumée ici à une impératrice égoïste, inconstante, insouciante et excessive, elle n’a rien de l’héroïne de mon enfance. Et même si je ne suis pas une spécialiste, je pense que l’auteure s’est trop éloignée de ce qu’elle était vraiment, ce qui pour le coup m’a beaucoup gênée. Prendre des libertés, oui, mais ne retenir qu’un nom et dénaturer complètement le personnage, j’ai un peu plus de mal.
Le style – On ne peut cependant rien reprocher au style de l’auteure. Ce roman, qui fait tout de même presque 600 pages, se lit très rapidement, et avec un plaisir léger. C’est une lecture souple et accessible, qui ne demande aucune réflexion.


Conclusion : Une histoire prometteuse au premier abord, mais certains clichés et de trop grandes libertés avec l’Histoire ont un peu gâté cette lecture, qui reste cependant légère.

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