Titre : La
Dernière Impératrice.
Auteur : Daisy
Goodwin.
Éditeur : Milady.
Nombre de
pages : 569.
Résumé :
« Fuyant la Cour de Vienne et son atmosphère
étouffante, Sissi séjourne en Angleterre pour participer à une célèbre chasse.
En tant que meilleur cavalier d’Angleterre, Bay Middleton a pour mission de lui
servir de guide. Partageant la même passion pour l’équitation, tous deux se
rapprochent plus que de raison. Les rumeurs qui courent alors à leur sujet
risquent de mettre en péril leur avenir et les relations diplomatiques entre
les deux pays… »
Mon avis :
L’intrigue – Je
ne lis jamais de romances historiques d’habitude, car ce n’est pas quelque
chose qui m’attire tout particulièrement. Mais quand j’avais vu ce titre
passer, à l’époque en grand format, il m’avait intriguée. Comme beaucoup, j’ai
grandi avec la trilogie cinématographique des Sissi, dans lesquels Romy
Scheiner incarnait la célèbre impératrice, alors je me suis laissée tenter.
L’histoire commençait très fort, c’était un roman prometteur
qui me plaisait beaucoup. Quelques libertés avec l’Histoire certes, mais un
avertissement nous prévient dès le départ, donc ça ne me posait pas plus de
problème. On arrive dans une histoire dans la lignée d’Orgueil et préjugés, avec une relation ombragée par des personnages
parasites, bourrés de conventions. J’étais heureuse de retrouver cette
atmosphère, et de me replonger dans une histoire similaire.
Le premier point qui m’a gênée, c’est qu’on nous vend Sissi
sur la quatrième de couverture, alors qu’elle n’est selon moi qu’un personnage secondaire,
et qu’en plus elle n’apparaît pas avant, de mémoire, une bonne centaine de
pages. Du coup, j’ai eu un peu l’impression d’avoir été trompée sur la
marchandise.
Le second point problématique, c’est que si l’intrigue est
très prometteuse dans une première moitié, elle patauge un peu ensuite,
s’embourbe dans des clichés et des déjà-vus. On aurait pu avoir une jolie
histoire d’amour, puissante, et en fait le roman perd beaucoup en intensité,
pour se boucler dans un tour de passe-passe invraisemblable et attendu.
Les personnages –
Il y a du bon, et du moins bon. J’ai aimé le personnage de Charlotte Baird, la
vraie héroïne de ce roman. Elle est constante, logique, indépendante et fidèle.
Et elle a un self-control que je vénère !
Bay Middleton, si je l’ai apprécié dans les grandes lignes,
est une caricature du pauvre type incapable de résister à la tentation et à
une belle femme, mais à qui on pardonne tout sans mesure. Des situations
souvent trop faciles pour lui, qui empêchent ce personnage de connaître la
moindre évolution dans ce roman.
Mais alors, celle qui m’est sortie par les yeux, c’est
Sissi. Résumée ici à une impératrice égoïste, inconstante, insouciante et
excessive, elle n’a rien de l’héroïne de mon enfance. Et même si je ne suis pas
une spécialiste, je pense que l’auteure s’est trop éloignée de ce qu’elle était
vraiment, ce qui pour le coup m’a beaucoup gênée. Prendre des libertés, oui,
mais ne retenir qu’un nom et dénaturer complètement le personnage, j’ai un peu
plus de mal.
Le style – On ne
peut cependant rien reprocher au style de l’auteure. Ce roman, qui fait tout de
même presque 600 pages, se lit très rapidement, et avec un plaisir léger. C’est
une lecture souple et accessible, qui ne demande aucune réflexion.
Conclusion : Une histoire prometteuse au premier abord, mais
certains clichés et de trop grandes libertés avec l’Histoire ont un peu gâté
cette lecture, qui reste cependant légère.
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