Titre : Tous
nos jours parfaits.
Auteur : Jennifer
Niven.
Éditeur : France
Loisirs.
Nombre de
pages : 371.
Résumé :
« Quand Violet et Finch se rencontrent, ils sont au
bord du vide, en haut du clocher du lycée, décidés à en finir avec la vie.
Finch est la "bête curieuse" de l'école. Il
oscille entre les périodes d'accablement, dominées par des idées morbides et
les phases "d'éveil" où il déborde d'énergie. De son côté, Violet
avait tout pour elle. Mais neuf mois plus tôt, sa sœur adorée est morte dans un
accident de voiture. La survivante a perdu pied, s'est isolée et s'est laissée
submerger par la culpabilité.
Pour Violet et Finch, c'est le début d'une histoire
d'amour bouleversante: l'histoire d'une fille qui réapprend à vivre avec un
garçon qui veut mourir. »
Mon avis :
L’intrigue – Si
vous me suivez sur le compte Instagram tout nouvellement créé pour le blog
(@unlivreenhiver), vous aurez pu voir que ce livre a été une déception pour
moi. Je sais qu’il a très bien marché, et chaque fois que je l’ai croisé sur
les blogs littéraires ou dans les vidéos des booktubeurs, c’était toujours un
coup de cœur. Je suis bien désolée de dire que de mon côté, ça n’a pas
fonctionné. On suit ici l’histoire de Theodore Finch, souvent appelé par son
nom de famille, et de Violet. Leur rencontre est pour le moins improbable,
puisqu’ils se retrouvent tous les deux perchés sur un parapet au-dessus du
vide. De là, l’histoire entre les deux protagonistes commence. Je dois bien
avouer que pendant tout le début du livre, je me suis demandé comment j’allais
bien réussir à arriver à la fin de ces presque 400 pages sans décrocher.
L’intrigue était molle, je bloquais sur les personnages (je vous en reparle
plus bas), en bref, je n’étais pas emballée. Heureusement, lorsque la petite
histoire d’amour entre Violet et Finch commence à se profiler, les choses
deviennent un peu plus intéressantes et j’ai enfin commencé à m’attacher à
cette histoire, et pourtant ce n’était pas gagné.
Mais ce qui m’a gênée surtout, c’est le manque
d’originalité. On nous annonce sur la 4e de couverture que ce roman
s’adresse à ceux qui ont aimé Nos étoiles
contraires et Eleanor & Park.
Je n’ai pas lu ce dernier roman, mais John Green oui, et effectivement, j’ai
retrouvé ces mêmes schémas. Et plus que Nos
étoiles contraires, j’ai eu l’impression de relire ici une copie de La face cachée de Margo : le petit
lycéen pas trop apprécié des autres, qui tombe amoureux de la belle lycéenne
populaire mais qui souffre d’un certain mal-être, et cette sorte de parcours
initiatique qu’ils vont effectuer, dans la vengeance de Margo et les villes de
papier chez John Green, et dans l’Indiana et ses curiosités ici. Mis à part le
dénouement qui apporte une certaine originalité à ce roman, et surtout un peu
d’intensité, j’avais l’impression de lire ici une histoire que j’avais déjà lu
maintes et maintes fois ailleurs, avec toujours les mêmes topos, et c’est
dommage.
Les personnages –
Mais ces lieux communs ne sont pas ce qui m’a le plus dérangée. Ma plus grosse
déception, ça a été le personnage de Theodore Finch. Je dois bien avouer que
tout au long de l’histoire, et même maintenant que j’ai terminé le livre, il y
a beaucoup de choses que je ne comprends pas à son sujet. Là où on aurait pu
avoir un personnage vraiment charismatique et marquant, je ne trouve qu’un ado
un peu fade, et dont le caractère est trop décousu pour être vraisemblable. En
lisant la note de l’auteure à la fin, je comprends son intention (et je vous
conseille vraiment de ne pas sauter ces quelques pages). Ce que je regrette,
c’est que cela n’a pas été assez bien amené. Le problème principal de ce
personnage (problème que je ne vais pas nommer) est évoqué par le psy de son lycée. Mais
c’est fait de manière tellement inattendue que lorsque j’ai lu ça, je me suis
dit que c’était simplement une nouvelle étiquette qu’on souhaitait lui coller
pour ne pas avoir à s’interroger sur ses vrais soucis. Jusqu’à la fin, je me
suis dit que ça n’était pas ça, que ce n’était pas logique dans l’histoire. Et
pourtant si.
Violet a moins provoqué en moi de situation de rejet, comme
ça a pu être le cas avec Finch. Même si elle vient à bout de certains de ses
traumatismes un peu trop facilement à mon avis, comme si la peur irrationnelle
pouvait être résolue en un claquement de doigts, elle me laisse un goût moins
amer en bouche.
Le style – Alors
je sais que vu comme ça, on a l’impression que j’ai passé un mauvais moment. Ce
n’est pas le cas non plus. L’histoire s’est heureusement dynamisée au moment où
je commençais vraiment à décrocher, et m’a donné envie de continuer ma lecture.
L’auteure a réussi à me faire m’attacher à l’histoire et aux personnages, j’avais
envie de savoir ce qui allait leur arriver, d’autant qu’elle a un style très agréable,
parfaitement adapté au public adolescent visé par cette publication. Les points
faibles de cette lecture relèvent selon moi non pas de l’écriture, qui est
fluide, mais de la construction des personnages.
Conclusion : Une lecture en demi-teinte, avec un roman qui
laisse un goût de déjà vu, mais qui séduira un jeune public.
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