Titre : Je
n’ai jamais eu de petite robe noire.
Auteur : Roselyne
Madelénat.
Éditeur : France
Loisirs.
Nombre de
pages : 221.
Résumé :
« Florence est journaliste dans la presse féminine
et mène une vie sentimentale décousue. Depuis sa jeunesse, elle a rompu avec sa
famille. Lors de l'enterrement de sa mère, Florence renoue avec son père
qu'elle ne voyait plus. Ensemble, ils tissent un lien un peu fou, étrange,
osent enfin s'aimer et se le dire. Et ce sentiment bouleverse la narratrice :
ne détestait-elle pas son père jusqu'à présent ? Et lui, ne l'ignorait-il pas ?
Que se passe-t-il ? La mort de sa mère ne se contente pas de mettre à nu des
sentiments enfouis, elle ouvre aussi la boîte de Pandore sur un secret de
famille datant de 1943. Un secret aussi incroyable qu'effroyable et dont son
père est le seul à détenir la clé. Et qu'en est -il de la petite robe noire ?
Pourquoi Florence n'en a-t-elle jamais portée ? C'est que les petites robes
noires ont elles aussi leur secret... Un texte poignant, haletant dans les
méandres troubles de la mémoire... »
Mon avis :
L’intrigue – Le
moins que l’on puisse dire, c’est que ce livre m’a surprise. J’avais repéré ce
titre dans le catalogue des éditions Hugo & Cie avant sa sortie, car le
titre m’avait intriguée. Je crois bien n’avoir même pas regardé le résumé
d’ailleurs. Et puis il était un peu parti aux oubliettes, jusqu’à que je
profite d’une offre France Loisirs pour me le procurer, puisqu’il avait rejoint
leurs rayonnages. Je suis d’ailleurs contente qu’ils aient conservé la
couverture de chez Hugo que je trouve particulièrement belle. L’intrigue n’est
pas mauvaise, même si elle mériterait selon moi d’être approfondie. Le lien,
par exemple, à cette fameuse « petite robe noire » qu’on nous annonce
dans le titre n’est que très peu exploité, et l’explication qui en est
brièvement donnée n’est pas claire. Le dénouement, qui consiste ici à la
résolution de l’intrigue familiale et des secrets enfouis, est prévisible dès
la moitié du roman.
Ce qui m’a surprise en revanche, c’est que je ne m’attendais
pas du tout à lire ce type de livre chez Hugo & Cie. Ce titre m’en a
rappelé d’autres comme La Gaieté de
Justine Lévy ou Un Homme dangeureux
d’Émilie Frèche, toutes deux publiées
chez Stock, que ce soit par l’atmosphère, la tonalité, ou la relation de la
narratrice aux hommes. Et parce que j’avais ces deux livres en tête en lisant Je n’ai jamais eu de petite robe noire,
j’aurais parfaitement imaginé ce titre dans le catalogue de chez Stock, qui me
semble très éloigné de l’univers d’Hugo & Cie. Mais je dois avouer que je
suis agréablement surprise de voir que cette maison d’édition prend des risques
avec cette publication plus audacieuse, qui sort un peu des sentiers
battus, et j’espère qu’ils perdureront dans cette dynamique.
Le style – Tout
comme chez ses deux consœurs, Roselyne Madelénat sait dessiner des portraits et
construire ses personnages, c’est sans doute là son point fort d’ailleurs. La
personnalité de ce père est particulièrement saisissante, et l’auteure nous
dévoile cette figure paternelle dans toute sa complexité au fur et à mesure de
l’histoire, sans aller trop vite. Malheureusement, ce personnage est un peu
affadi par l’intrigue trop prévisible, qui le dessert largement alors qu’il
pourrait selon moi être une figure vraiment marquante, qui gagnerait encore
plus en intensité et serait une véritable explosion à la fin, lorsqu’on
découvre la vérité sur le réseau familial.
Conclusion : Une belle prise de risque pour Hugo & Cie,
qui malgré quelques petits défauts, reste une lecture souple et agréable.
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