lundi 9 janvier 2017

Je n'ai jamais eu de petite robe noire, Roselyne Madelénat.




Titre : Je n’ai jamais eu de petite robe noire.
Auteur : Roselyne Madelénat.
Éditeur : France Loisirs.
Nombre de pages : 221.


Résumé :
« Florence est journaliste dans la presse féminine et mène une vie sentimentale décousue. Depuis sa jeunesse, elle a rompu avec sa famille. Lors de l'enterrement de sa mère, Florence renoue avec son père qu'elle ne voyait plus. Ensemble, ils tissent un lien un peu fou, étrange, osent enfin s'aimer et se le dire. Et ce sentiment bouleverse la narratrice : ne détestait-elle pas son père jusqu'à présent ? Et lui, ne l'ignorait-il pas ? Que se passe-t-il ? La mort de sa mère ne se contente pas de mettre à nu des sentiments enfouis, elle ouvre aussi la boîte de Pandore sur un secret de famille datant de 1943. Un secret aussi incroyable qu'effroyable et dont son père est le seul à détenir la clé. Et qu'en est -il de la petite robe noire ? Pourquoi Florence n'en a-t-elle jamais portée ? C'est que les petites robes noires ont elles aussi leur secret... Un texte poignant, haletant dans les méandres troubles de la mémoire... »

Mon avis :
L’intrigue – Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce livre m’a surprise. J’avais repéré ce titre dans le catalogue des éditions Hugo & Cie avant sa sortie, car le titre m’avait intriguée. Je crois bien n’avoir même pas regardé le résumé d’ailleurs. Et puis il était un peu parti aux oubliettes, jusqu’à que je profite d’une offre France Loisirs pour me le procurer, puisqu’il avait rejoint leurs rayonnages. Je suis d’ailleurs contente qu’ils aient conservé la couverture de chez Hugo que je trouve particulièrement belle. L’intrigue n’est pas mauvaise, même si elle mériterait selon moi d’être approfondie. Le lien, par exemple, à cette fameuse « petite robe noire » qu’on nous annonce dans le titre n’est que très peu exploité, et l’explication qui en est brièvement donnée n’est pas claire. Le dénouement, qui consiste ici à la résolution de l’intrigue familiale et des secrets enfouis, est prévisible dès la moitié du roman.
Ce qui m’a surprise en revanche, c’est que je ne m’attendais pas du tout à lire ce type de livre chez Hugo & Cie. Ce titre m’en a rappelé d’autres comme La Gaieté de Justine Lévy ou Un Homme dangeureux d’Émilie Frèche, toutes deux publiées chez Stock, que ce soit par l’atmosphère, la tonalité, ou la relation de la narratrice aux hommes. Et parce que j’avais ces deux livres en tête en lisant Je n’ai jamais eu de petite robe noire, j’aurais parfaitement imaginé ce titre dans le catalogue de chez Stock, qui me semble très éloigné de l’univers d’Hugo & Cie. Mais je dois avouer que je suis agréablement surprise de voir que cette maison d’édition prend des risques avec cette publication plus audacieuse, qui sort un peu des sentiers battus, et j’espère qu’ils perdureront dans cette dynamique.
Le style – Tout comme chez ses deux consœurs, Roselyne Madelénat sait dessiner des portraits et construire ses personnages, c’est sans doute là son point fort d’ailleurs. La personnalité de ce père est particulièrement saisissante, et l’auteure nous dévoile cette figure paternelle dans toute sa complexité au fur et à mesure de l’histoire, sans aller trop vite. Malheureusement, ce personnage est un peu affadi par l’intrigue trop prévisible, qui le dessert largement alors qu’il pourrait selon moi être une figure vraiment marquante, qui gagnerait encore plus en intensité et serait une véritable explosion à la fin, lorsqu’on découvre la vérité sur le réseau familial.


Conclusion : Une belle prise de risque pour Hugo & Cie, qui malgré quelques petits défauts, reste une lecture souple et agréable.

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