Titre : Les
fiancés de l’hiver.
Auteur : Christelle
Dabos.
Éditeur : Gallimard
Jeunesse, collection « Pôle fiction ».
Nombre de
pages : 567.
Résumé :
« Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope,
Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et
traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l'Arche d'Anima quand on la
fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa
famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle
été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le
savoir, Ophélie devient le jouet d'un complot mortel. »
Mon avis :
L’intrigue – Je
vais être claire, Les fiancés de l’hiver
ont été pour moi 567 pages d’ennui. Je n’ai pas du tout adhéré à cette
histoire. On suit ici Ophélie, une jeune Animiste dont le don de lecture (en italique dans le texte) est
particulièrement développé. En quoi cela consiste ? En touchant un objet,
elle peut lire en lui, remonter sur
plusieurs générations et plusieurs siècles, pour en découvrir toute l’histoire.
Elle vit sur Anima, l’une des arches résultantes de l’explosion de la Terre en
plusieurs territoires isolés. Mais les Doyennes ont décidé de son sort et la
promettent à Thorn, un habitant du Pôle. Elle doit donc rejoindre cette terre
inconnue et pleine de dangers pour cette jeune femme fragile.
Je dois bien avouer que dès les premiers chapitres, j’ai eu
du mal à m’embarquer dans cette histoire. Si l’on liste l’ensemble des
péripéties, il se passe au final assez peu de choses, et il y a beaucoup de
longueurs sur des événements sans importance pour l’histoire qui auraient gagné
à être supprimés.
Les paysages eux-mêmes ne m’inspiraient rien. On est
pourtant dans un univers riche, qui a un potentiel immense et qui pourrait être
vraiment captivant. Mais je le trouve mal amené, avec des descriptions beaucoup
trop longues qui plombent le récit plutôt que ne l’agrémentent.
En toute honnêteté, et alors que je me force toujours à
continuer mes sagas même après une déception pour connaître la suite des
événements, je ne suis pas sûre de me plonger dans le deuxième tome.
Les personnages –
Absolument aucun personnage ne m’a touchée. Thorn est bien sûr ce fiancé
glacial et « mystérieux », mais pas mystérieux dans le sens où l’on a
envie de connaître sa vraie nature et ses pensées. Il est plutôt une sorte
d’écrin que personnellement, je n’avais pas du tout envie d’ouvrir.
Le personnage principal reste cependant Ophélie. Et mon
dieu, j’aurais bien aimé lui mettre quelques baffes parfois. Maladroite,
crédule, empotée, naïve, elle me sortait clairement par les yeux. Elle met dix
chapitres à découvrir quelque chose que le lecteur a vu venir depuis longtemps
déjà, elle est molle au possible. Elle ne me faisait clairement pas vibrer.
Berenilde, la tante protectrice de Thorn, incarne quant à
elle l’ensemble des personnages de la cour du Pôle, et en particulier du
Clairedelune. Elle est manipulatrice, égoïste, coincée dans ses excès,
égocentrée, vouée à une vie de séduction factice, d’intérêt personnel et de
destruction. Elle est détestable à souhait, et elle ne semble d’ailleurs
n’avoir été écrite que pour cette raison.
Le seul personnage auquel je me suis un peu attachée était
sa tante Roseline, le seul qui ne m’ait pas semblé trop caricatural sans doute.
Le style – Je
suis plutôt une lectrice facile sur cet aspect, je lis des auteurs avec des
empreintes très différentes, mais je dois bien avouer que je n’ai pas adhéré à
la plume de Christelle Dabos. Des tournures un peu alambiquées parfois. Mais
surtout, et là ça ne relève pas tant de son écriture que d’un procédé
littéraire que j’abhorre, c’est la restitution des langages populaires, patois,
etc. Je trouve que dans 90 % des cas, c’est mal fait et cela donne une
tonalité très fausse au récit. Et ici, malheureusement, on retrouve l’oncle
d’Ophélie dans les premiers chapitres qui s’exprime dans une sorte de vieux
patois (proche du patois normand d’ailleurs), et ce procédé, une nouvelle fois,
ne fonctionne pas avec moi. Je suis sûre que beaucoup de lecteurs apprécient ce
genre d’effet stylistique, mais c’est vraiment ma bête noire.
Conclusion : Une déception pour ce premier opus, qui a
pourtant été un grand succès.
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