Titre : Did I mention I miss you ?
Auteur : Estelle
Maskame.
Éditeur : PKJ.
Nombre de
pages : 348.
Résumé :
« Il s’est écoulé un an depuis la dernière rencontre
entre Eden et Tyler. Eden vit à présent à Chicago où elle étudie la psychologie
à l’université. Pour les vacances d’été, elle retourne à Santa Monica, mais
elle n’est pas la seule...
Tyler cacherait-il quelque chose à Eden ? Sont-ils
vraiment passés à autre chose comme ils le prétendent ? »
Mon avis :
L’intrigue – Autant
vous prévenir tout de suite, cette critique ne sera absolument pas objective et
aura des airs de groupie. J’ai vraiment adoré cette trilogie. Je ne sais pas
pourquoi, mais le titre du premier tome m’avait beaucoup intriguée, et j’avais été
directement attirée comme un aimant. En regardant rapidement la 4e
de couverture, je trouvais intéressant de traiter d’un sujet incestueux qui ne
l’était pas vraiment, tout simplement car c’est un sujet que je ne pense pas
avoir croisé ailleurs pour le moment, que ce soit en littérature jeunesse comme
en littérature générale. J’avais littéralement adoré les deux premiers tomes,
mais ce troisième, c’est un peu celui de la maturité. Les personnages ont
grandi, et surtout ont évolué. Ils ont laissé derrière eux leur conception
adolescente de l’amour et de la relation amoureuse pour se concentrer sur de
nouvelles valeurs, une nouvelle façon de voir les choses, qui reflète davantage
l’état d’esprit de deux jeunes qui sont en train de basculer dans l’âge adulte.
Estelle Maskame donne ici à ses personnages une plus grande profondeur que
précédemment, et leur permet d’évoluer en même temps que les lecteurs.
L’intrigue est moins dense, selon moi, que dans les deux tomes précédents. On
sent que l’auteure est en train de diriger l’histoire vers sa conclusion, et
qu’il est nécessaire qu’elle n’intègre pas trop de péripéties et
rebondissements pour ne pas se perdre et faire durer le livre en longueur. Il y
a de belles leçons dans ce dernier tome : les alliés d’hier se retournent
parfois contre les deux héros, car ils sont les dommages collatéraux de cette
relation qui défraie la chronique ; Eden et Tyler – enfin surtout Eden
d’ailleurs – doivent assumer leurs décisions et affronter le regard des autres,
des inconnus, de leurs proches, familles, amis. On est vraiment ici dans la
résolution de cette situation, les personnages n’ont plus le choix et doivent
grandir, s’affirmer, décider, et surtout agir. Mais pour cela, les deux
protagonistes devront commencer par s’accepter l’un et l’autre, mais surtout
apprendre à s’accepter eux-mêmes, avant de pouvoir demander aux autres d’en
faire autant. C’est une très belle conclusion sur l’acceptation de soi et des
autres, sur la maturité, sur le fait de briser le silence et les non-dits
également, qui peuvent exister notamment au sein du cercle familial.
Le style – Dans
ce dernier volet, Estelle Maskame réussit très bien son pari et nous ravit une
fois de plus avec un texte fluide et une écriture souple, qui nous emporte sans
même que l’on s’en rende compte. C’était vraiment un plaisir de me plonger dans
chacun de ces tomes, je savais à chaque fois que j’allais passer un bon moment,
et je n’ai jamais été déçue. Alors certes c’est fait sur un fond de romance
adolescente, mais l’auteure parvient tout de même à nous parler d’un problème
qui n’est pas si évident que ça : Eden et Tyler sont demi-frère et demi-sœur
par alliance, sans lien du sang. Leur relation est-elle incestueuse ou non ?
Ce n’est pas si facile de délibérer, et c’était encore moins facile de réussir
à nous en parler tout en nous distrayant. Mais je pense qu’un bon auteur, c’est
cela : évoquer de vrais problèmes, des questions de société, des
questionnements, sous le voile du divertissement et du plaisir de la lecture.
Estelle Maskame excelle dans l’exercice, et c’est avec regret que je quitte
cette trilogie.
Conclusion : Foncez vers cette saga !
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