mardi 11 juillet 2017

Duel, de Renaud Farace.

Titre : Duel.
Auteur : Renaud Farace.
Éditeur : Casterman.
Nombre de pages : 186.

Résumé :
« Alors que Napoléon affronte l’Europe entière dans un bras de fer impitoyable, il veille à préserver toutes ses forces en interdisant les duels, qui saignent à blanc sa Grande Armée. Mais deux hussards, pour une obscure affaire d’honneur, s’entêtent à se défier…
De duel en duel, les frères d’armes devenus ennemis scellent leurs destins et entrent dans la légende. La haine rendrait-elle immortel ? »

Mon avis :
Tout d’abord, je tiens à remercier les éditions Casterman, qui m’ont permise de découvrir ce titre.
J’avais choisi ce service presse car j’avais abordé la thématique du duel à plusieurs reprises lors de mes études de lettres – qui ne se rappelle pas ce duel entre Valmont et Danceny ? – et j’étais heureuse de la retrouver. En plus, j’ai très peu lu de livres sur l’époque napoléonienne, et je trouvais cela intéressant de l’aborder un peu plus en détails.
Je n’ai pas lu la nouvelle de Joseph Conrad dont l’histoire est inspirée, et je ne peux donc pas vous parler de l’adaptation en elle-même, aussi je ne m’attarderai que sur cette BD finale.
Je dois bien avouer que je n’ai pas été passionnée par cette histoire, que j’ai trouvée un peu plate. Pour moi, le récit manque cruellement de vrais rebondissements. Pour une raison totalement absurde, les deux protagonistes principaux se lancent dans une quête d’honneur sans fin, et ils vont passer tout le livre à se courir après pour essayer de se battre. Féraud est désespérément hargneux et vindicatif, c’en est exaspérant. D’Hubert manque un peu de saveur ; même lorsqu’il cherche à éveiller l’intérêt de sa fiancée, il reste assez fade à mon goût. Il m’a manqué une progression réelle dans l’histoire pour m’accrocher.

Au niveau des dessins, je trouve qu’il y a du bon et du moins bon. J’aime les traits prêtés à chacun des deux personnages, car je trouve qu’ils reflètent bien le caractère de chacun. Les grandes illustrations en pleine ou double page sont souvent superbes, j’ai beaucoup aimé l’alternance entre des parties très détaillées et d’autres très floues sur certaines planches. En revanche, certains dessins plus petits, en vignettes, manquent parfois un peu de lisibilité, je pense notamment à ces vignettes avec un fond noir et une flamme en blanc qui danse. Je n’ai pas compris tout de suite qu’il s’agissait d’une flamme, je dois l’avouer. C’est le seul défaut que j’ai trouvé au travail d’illustration.
On a également des passages avec des touches de rouge, notamment – et uniquement si je ne me trompe pas – lors des duels entre Féraud et D’Hubert. Ce procédé était très intéressant et bien pensé, car on faisait ressortir visuellement un passage important de l’histoire, et ça structurait un peu le récit.


Conclusion : Un travail qui ne manque pas de qualité, notamment sur le travail d’illustration. Mais il m’aura manqué un schéma narratif plus marqué, et une vraie progression dans l’histoire.

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