Auteur : Renaud
Farace.
Éditeur : Casterman.
Nombre de
pages : 186.
Résumé :
« Alors que Napoléon affronte l’Europe entière dans
un bras de fer impitoyable, il veille à préserver toutes ses forces en
interdisant les duels, qui saignent à blanc sa Grande Armée. Mais deux
hussards, pour une obscure affaire d’honneur, s’entêtent à se défier…
De duel en duel, les frères d’armes devenus ennemis
scellent leurs destins et entrent dans la légende. La haine rendrait-elle
immortel ? »
Mon avis :
Tout d’abord, je tiens à remercier les éditions Casterman,
qui m’ont permise de découvrir ce titre.
J’avais choisi ce service presse car j’avais abordé la
thématique du duel à plusieurs reprises lors de mes études de lettres – qui ne
se rappelle pas ce duel entre Valmont et Danceny ? – et j’étais heureuse
de la retrouver. En plus, j’ai très peu lu de livres sur l’époque
napoléonienne, et je trouvais cela intéressant de l’aborder un peu plus en
détails.
Je n’ai pas lu la nouvelle de Joseph Conrad dont l’histoire
est inspirée, et je ne peux donc pas vous parler de l’adaptation en elle-même,
aussi je ne m’attarderai que sur cette BD finale.
Je dois bien avouer que je n’ai pas été passionnée par cette
histoire, que j’ai trouvée un peu plate. Pour moi, le récit manque cruellement
de vrais rebondissements. Pour une raison totalement absurde, les deux
protagonistes principaux se lancent dans une quête d’honneur sans fin, et ils
vont passer tout le livre à se courir après pour essayer de se battre. Féraud
est désespérément hargneux et vindicatif, c’en est exaspérant. D’Hubert manque
un peu de saveur ; même lorsqu’il cherche à éveiller l’intérêt de sa
fiancée, il reste assez fade à mon goût. Il m’a manqué une progression réelle
dans l’histoire pour m’accrocher.
Au niveau des dessins, je trouve qu’il y a du bon et du
moins bon. J’aime les traits prêtés à chacun des deux personnages, car je
trouve qu’ils reflètent bien le caractère de chacun. Les grandes illustrations
en pleine ou double page sont souvent superbes, j’ai beaucoup aimé l’alternance
entre des parties très détaillées et d’autres très floues sur certaines
planches. En revanche, certains dessins plus petits, en vignettes, manquent
parfois un peu de lisibilité, je pense notamment à ces vignettes avec un fond
noir et une flamme en blanc qui danse. Je n’ai pas compris tout de suite qu’il
s’agissait d’une flamme, je dois l’avouer. C’est le seul défaut que j’ai trouvé
au travail d’illustration.
On a également des passages avec des touches de rouge,
notamment – et uniquement si je ne me trompe pas – lors des duels entre Féraud
et D’Hubert. Ce procédé était très intéressant et bien pensé, car on faisait
ressortir visuellement un passage important de l’histoire, et ça structurait un
peu le récit.
Conclusion : Un travail qui ne manque pas de qualité,
notamment sur le travail d’illustration. Mais il m’aura manqué un schéma narratif
plus marqué, et une vraie progression dans l’histoire.
J'adore tes chroniques, je les trouve de plus en plus précises :)
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