Auteur :
Jean-Claude Mourlevat & Anne-Laure Bondoux.
Éditeur :
Pocket.
Nombre de
pages : 311.
Résumé :
« Un mail comme une bouteille à la mer. D’ordinaire,
l’écrivain Pierre-Marie Sotto ne répond jamais aux courriers d’admirateurs.
Mais cette Adeline Parmelan n’est pas une “lectrice comme les autres”. Quelque
chose dans ses phrases, peut-être, et puis il y a cette épaisse et mystérieuse
enveloppe qu’elle lui a fait parvenir – et qu’il n’ose pas ouvrir. Entre le
prix Goncourt et la jeune inconnue, une correspondance s’établit qui en dévoile
autant qu’elle maquille, de leurs deux solitudes, de leur secret commun… »
Mon avis :
L’intrigue – Alors,
alors. Ce titre était depuis un moment dans ma liste d’envie, puis dans ma PAL
depuis quelques mois. Je l’attendais beaucoup, et j’en avais entendu
d’excellents retours, d’autant que ces deux auteurs – que je n’avais jamais lus
avant – sont très reconnus. Mais. Je ne vais pas tourner autour du pot, je n’ai
pas du tout aimé ce roman. Et pour être totalement honnête, je me suis ennuyée
du début à la fin. J’ai mis un temps anormalement long à lire ce roman plutôt
très court, tout simplement parce que je vivais la réouverture de ce livre
comme une corvée. Je me suis vraiment fait violence pour aller jusqu’au bout,
dans l’espoir d’être agréablement surprise et de réussir à m’y prendre à un
moment ou à un autre. Mais clairement, le charme n’a pas opéré.
Je vais essayer de construire un peu mon avis. Déjà les
personnages : à aucun moment ils ne m’ont inspiré la moindre sympathie. Je
ne les ai trouvés ni réalistes ni attachants, je n’arrivais pas du tout à les
imaginer dans une « vraie vie ». Leurs réactions même ne me
paraissaient pas naturelles : personnellement, je me mets à la place de
Pierre-Marie Sotto, si je reçois un premier mail comme celui qu’il reçoit
d’Adeline Parmelan… Je ne m’empresse pas d’entretenir une correspondance avec
elle ! Elle lui ment ouvertement et il ne l’en apprécie que plus… Je n’ai cru
à aucun moment à leurs personnalités et réactions.
Pour l’intrigue, il y a un fond qui n’était pas mauvais,
avec cette histoire autour de Véra, dont je ne dirai rien ici. Mais je trouve
que tout était mal amené : le suspense n’était pas là, ce sujet tombait
parfois comme un cheveu sur la soupe, il y avait de grandes maladresses dans la
construction et l’évolution des échanges. On préférait parfois se perdre dans
des considérations stylistiques ou littéraires qui n’apportaient pas
grand-chose, c’est dommage.
Le style – D’un
point de vue stylistique, pas de grande surprise. L’écriture peut parfois
paraître un peu trop « littéraire » et travaillé pour des échanges
par mail, mais personnellement ce n’est pas quelque chose qui m’a vraiment
choquée. Je trouve que malgré l’écriture à quatre mains, il n’y a pas une
grande différence entre les deux écritures, et j’ai apprécié que ces disparités soient
bien gommées et donnent un peu plus de naturel à ces échanges.
Conclusion : Une grosse déception pour ce roman pourtant
plébiscité, qui m’a paru sans saveur.
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